Site icon Nantes, etc

Nantes, par…. Eva

Parce que le but de ce blog est avant tout d’échanger, de discuter et de partager, de temps en temps, quand en aura la possibilité, on laissera la parole à des personnes qui souhaitent s’exprimer sur leur vie à Nantes. C’est Eva du blog Girls N Nantes qui a l’honneur d’inaugurer cette ‘rubrique’

Cet article est très personnel et je souhaitais partager vous mon expérience « d’expatriée ».

Je suis originaire du Finistère où j’ai grandi choyée et dans une jolie maison au bord de la mer, avec les études et le travail je me suis retrouvée à Paris… Au début l’adaptation n’a pas été facile et je pleurai tous les dimanches soirs à chaque retour lorsque je me retrouvais dans les couloirs sombres et froids de la gare Montparnasse.

Le temps faisant je me suis accoutumée à Paris et aux Parisiens, à leur rites si spéciaux (transhumance les week end vers la Normandie, vacances exotiques etc) J’ai trouvé des amis, construit une petite vie pleine de routine et d’habitudes mais au bout de dix ans et deux minots plus tard, le manque de place est devenu criant. J’ai donc décidé de demander ma mutation dans le grand Ouest afin de me rapprocher de ma famille.

Trois mois après ma demande de mutation je me suis retrouvée à Rezé dans un petit appartement pas super chouette à Château Sud qui n’est pas le plus joli coin de la région. Mon premier choc en arrivant a été de constater que les bouchons n’étaient pas une spécialité Parisienne. Là où je mettais 15/20 minutes pour faire 5 km, je mettais une heure à faire 4.7km… ( Et oui vive les ponts à Nantes !) J’ai donc testé les transports en commun en heures de pointe et si vous voulez être serrés comme des sardines ben allez y ! J’ai ai vécu la même incivilité qu’à Paris… Personne ne me laissait m’asseoir avec ma fille de moins de 2 ans. Pas classe…

Quant à l’école de mon fils, pas mieux qu’à Paris. Un îlot de béton au milieu des tours. Les habitants du quartier ne différaient pas de ceux connus sur Nanterre, le même racisme quotidien, les cris, les voisins irritables…

Une autre chose est à noter, c’est la difficulté de nouer des contacts, être le ou la petite nouvelle dans des groupes déjà constitué et ce des fois depuis le lycée.

J’ai faillit repartir, mon mari a eu du mal à trouver du travail là où à Paris il avait des tas de propositions, les commodités Parisiennes et nos amis nous manquaient.

Mais j’ai rencontré une fille formidable qui m’a proposé de monter un blog avec elle, j’ai commencé à parler avec des collègues et autres parents d’élèves, mon mari a obtenu un CDI et… j’ai changé de quartier. Mon fils est dans une école « verte », entourée d’espaces verts, j’ai des amis et j’ai apprivoisé la ville.

Ce que j’en retire comme conseils à donner aux nouveaux arrivants :

-Choisissez bien votre quartier/ ville, visitez avant de vous implanter

-Ayez bien en tête qu’il y a moins de commodités (non tout n’est pas ouvert le dimanche, les gens ont une vie…)

-Sachez que trouver du travail en province est plus compliqué, avant de partir renseignez vous auprès des acteurs du secteur dans la ville que vous souhaitez rejoindre. acceptez de perdre 30 % environ de salaire sinon ne bougez pas !

-L immobilier n’est pas gratuit en province ! Vous aurez des surprises ! (Jusque 4000 euros du m2 dans les bons quartiers)

– Les courses coûtent le même tarif au Leclerc à Rueil Malmaison qu’au Leclerc à Nantes

– Pour rencontrer des personnes et se faire un réseau, renseignez vous sur la ville et vivez là ! A Nantes nous avons des choses incroyablement efficaces au niveau de la culture et de la vie associative et si vous ne trouvez pas votre bonheur, investissez vous !

C’est à vous de vous approprier votre nouvelle ville. Au bout de deux ans et un achat de maison (une Nantaise, ça ne s’invente pas ), je me sens et me revendique Nantaise. J’ai des amis, je découvre chaque jour de nouvelles choses dans ma ville ou dans ma région et je profite de la vie, car c’est ça que je suis venue chercher, une vie plus cool et plus tranquille et j’ai gagné sur ce point là 😉

Merci Nantes et les Nantais, je vous aime.

Quitter la version mobile